L'Honneur des Chiens

 

Lydie Salvayre

 

Septembre 2024

« Je les appelle mes bons chiens, mes chiens crottés, mes chiens pauvres, 

mes chiens calamiteux, mes chiens errants.

Des textes dits de circonstances, 

écrits sur un coup de cœur ou un coup de sang.

Des textes pauvres parmi les pauvres.

Mais des textes libres. 

Des textes qui mordent, griffent, ou s’émerveillent, sans se soucier du reste. »

 

En hommage au poème de Baudelaire, Lydie Salvayre a souhaité mettre ses « bons chiens » à l’honneur dans un recueil qui rassemble une sélection de courts essais écrits sur le vif entre 2002 et aujourd’hui. Ses bons chiens, ce sont ces textes en marge de son œuvre romanesque qui expriment, mêlant la langue classique aux « mots de gueule », ses admirations et ses révoltes. Avec la plume acérée et la verve qu’on lui connaît, Lydie Salvayre y célèbre ses poétesses et poètes, ses guerrières du quotidien et explore ses colères et leurs raisons. 

 

 

Un recueil en 3 parties

> Mes poétesses et poètes

Dans cette première partie, Lydie Salvayre adopte cette double posture de lectrice-écrivaine pour rendre hommage aux auteurs, de Rabelais à Éric Chevillard, qui ont forgé sa sensibilité littéraire et ses convictions. 

 

> Mes guerrières

Les femmes tiennent une place privilégiée dans le panthéon littéraire et personnel de Lydie Salvayre. Qu’il s’agisse d’honorer la liberté d’une Molly Bloom, de faire l’éloge de Chloé Delaume ou de rappeler le courage des Résistantes, l’autrice célèbre les femmes : des militantes de l’ombre aux écrivaines contemporaines qui renouvellent dans la langue les combats féministes.

 

> Mes colères et leurs raisons

 

« Il est, écrit-elle, des colères généreuses, des colères flamboyantes, des colères sublimes, des colères qui ravivent les consciences dormantes, déverrouillent les bouches en même temps que la pensée. »

 

Parce qu’elle n’a de cesse d’interroger la société et son histoire, prenant le parti des sans-voix, Lydie Salvayre est une femme révoltée. L’exil de ses parents fuyant la dictature franquiste, le mépris dont fait aujourd’hui preuve l’État français à l’égard des banlieues, la montée de l’extrême droite et l’expression de haines folles, les motifs évoqués dans ces textes témoignent d’une pensée radicale, profondément irrévérencieuse à l’égard des pouvoirs.

 

« Il n’est de geste créatif qui ne réponde à une violence », écrit-elle. 

L’écriture est l’espace d’engagement de Lydie Salvayre. C’est cette indignation suscitée par les violences de l’Histoire et leurs répercussions qu’elle convertit en écriture. 

 

 

L’Honneur des Chiens concentre tous les sujets qui traversent l’œuvre de l’autrice pour en faire un ouvrage à la fois politique et personnel.