Pour qui donc chantons-nous ?

ou

Les aventures de Vassilissa

 

Jean-Vincent Pinard

 

Publié en avril 2015

Gavrine, écrivain interné dans un camp de la Kolyma, est contraint d’écrire des récits pornographiques revendus « sous le manteau » par le chef du camp.

 

Entre pastiche de roman érotique et des Récits de Chalamov, Pour qui donc chantons-nous ? retrace le quotidien des prisonniers, les violences physiques et psychologiques dont ils sont victimes, les hiérarchies qui se créent, les enjeux de pouvoir et les stratégies de survie à l’intérieur du camp. 

 

Les récits érotiques qui ponctuent ce roman sont autant de métaphores parodiques de la mise en œuvre de l’idéologie totalitaire. 

L’auteur interroge le rôle subversif de la littérature, son sens et son utilité dans une dictature. 

 

  • Un texte qui pastiche brillamment les grands auteurs de la littérature russe, de Gogol à Chalamov. 
  • Une critique parodique, à la fois impitoyable et jubilatoire, de l’univers concentrationnaire.
  • L’érotisme comme outil de subversion. 

Extrait :

 

" Au tout début, la fille s’appelait autrement, Alexeï ne se rappelait plus quoi. Puis Vitia Mitchourine proposa Vassilissa et l’idée plût. « Parce que ça faisait Vassilissa Maximovna Praskova. Tu comprends ? Comme Vassili Maximovitch Praskov. »

 

Les détenus aiment imaginer le double féminin du directeur du camp se faire passer dessus par n’importe qui. Lui-même a bien dû remarquer l’intention parodique, mais à l’évidence s’en moque. Tant que l’argent rentre, il leur laisse cette revanche dérisoire. "