Au moment de faire le choix de sa vie, un homme questionne son appétit pour celle-ci, découvre l'œuvre d’un peintre méconnu et en tire l’idée d’un tableau dans lequel il se mettra en scène lui-même.
Une méditation sensible sur la vacuité d’une existence ordinaire qui conduira le protagoniste à lui donner pleinement son sens.
- Un roman intimiste, autoportrait sensible et fragmenté d’un homme à la manière d’Arcimboldo.
- Une écriture narrative, précise et poétique.
- Une méditation sur l'ordinaire d'une existence sans relief, d'où surgira le choix d'une vie.
Ils en parlent...
Vanité aux fruits est un autoportrait fragmenté, celui d’un homme qui semble flotter à côté de sa vie, qui s’interroge sur ce qu’il a vécu. Chaque chapitre est construit autour d’un fruit qui permet l’évocation d’un souvenir, d’une sensation et on finit par se représenter le narrateur à la manière d’un tableau d’Arcimboldo. La découverte d’un peintre oublié, Aerts, qui s’est spécialisé dans la seule peinture des pommes, l’inspire et lui donne l’envie de composer son propre tableau et de s’y mettre en scène.
La Machine à Lire - Bordeaux
« Je préfère créer une ambiance, avoir une trame narrative plutôt que de raconter réellement une histoire. » [Derek Munn écrit] des histoires en creux. De celles qui suivent les sillons intérieurs du personnage, de celles qui se cristallisent dans les mots pour dire ce qu’on garde souvent en soi, là où se logent des pleins dont on pense souvent qu’ils sont des vides. C’est ainsi que le personnage semble chercher à saisir le sens d’être présent en même temps que celui d’être dans le présent, avec toute la difficulté qu’il y a déjà à se fondre dans l’un ou dans l’autre. (...) Face aux télescopages intérieurs où se bouscule ce qui doit être fait, pas fait, dit, pas dit, et que « choisir n’est pas décidé ; et que parfois on ne décide pas », le narrateur de Vanité aux fruits décide cette fois de faire un choix pour sa vie. S’enroule et se déroule ainsi, autour de son quotidien, de sa famille et de la mise en place de ce choix, une liste de fruits qu’il a établie et qui lui permet de revisiter les souvenirs ou émotions qui leur sont attachés. Mais ce n’est pas si simple, car Vanité aux fruits est également une poupée russe. Et Derek Munn a réussi le tour de force d’emboîter les pièces dans le désordre, sans que cela interpelle. Si bien que le lecteur découvre à la fin du livre, avec stupeur, que quasiment toutes les clefs de ce fameux choix lui étaient données dès le début...
Nathalie André, Éclairs, la revue numérique d’Écla